La ópera del mondongo
À la fin des années 1950, Luis Ernesto Arocha gravite autour du Groupe de Barranquilla regroupant écrivains, philosophes et artistes qui font de cette ville côtière l’un des centres intellectuels les plus importants des Caraïbes depuis 1940.
Après avoir suivi des études d’architecture à l’Université de Tulane (Nouvelle Orléans), il débute sa carrière de cinéaste dans les années 1960 à New York, collaborant entre autres avec le milieu underground de l’époque dont la Factory d’Andy Warhol. Il réalise notamment à cette époque une performance filmique en projetant sur le corps de la star warholienne Mario Montez. En janvier 1967, la New York Filmmakers Cinematheque lui consacre une séance sous l’intitulé « L’humour macabre de Luis Ernesto Arocha », durant laquelle il présente nombre de ses films. Il collabore également avec l’artiste colombienne Feliza Bursztyn, transformant ses sculptures en de véritables symphonies visuelles décalées.
L’attrait de Luis Ernesto Arocha pour le carnaval, la mascarade et l’ironie l’amène à réaliser la trilogie documentaire La ópera del mondongo o al Mal tiempo buena cara (1973) : produits par Bolivariana Films, ces trois courts-métrages questionnent le carnaval de Barranquilla à travers sa musique, ses costumes et sa critique sociale. Arocha y décrit une ville en dépression, marquée par les pénuries d’eau potable, d’hygiène et de services publics élémentaires pour laquelle le mois du carnaval semble constituer le seul échappatoire à sa réalité. Ce projet a remporté l’India Catalina d’or au festival international du film de... [lire plus]
Dans le cadre de FRACO, plateforme d’échanges entre professionnels de l’art contemporain français et colombiens.
Le Frac des Pays de la Loire (Carquefou), le Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur (Marseille), la maison rouge, Fondation Antoine de Galbert (Paris), Passerelle Centre d’art contemporain (Brest) et le Centre d’art contemporain La Halle des bouchers (Vienne) s’associent pour consacrer une série d’exposition et de projection au travail de Luis Ernesto Arocha.