1492. À l'issue d'un long périple en mer, Christophe Colomb pose pieds à terre et sans le savoir révèle un "nouveau monde" aux Européens. Le début d'une nouvelle ère, d'une première mondialisation marquée par ces conquêtes européennes. 

Alors que d'autres empires, sur d'autres continents auraient également pu se lancer dans une entreprise de domination, pourquoi seuls les Européens s'embarquent-ils pour la conquête du monde ? Enjeux économiques, goût de l'aventure,  souhait de prêcher l'évangile... Les raisons de ce désir sont multiples.

Le parcours de l'exposition jalonné d'objets anciens, de multimédias, de films d'animations et d’œuvres contemporaines permet de mieux comprendre ces motivations en même temps qu'il invite à découvrir le monde aux côtés de ces explorateurs qui ont marqué bien plus que leur époque.

Cet angle d’approche s’inscrit dans le cadre d’un cycle d’exposition de trois ans (2021-2023) consacré à l’élargissement du monde à la Renaissance.

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Les œuvres contemporaines qui ponctuent le parcours historique viennent éclairer les enjeux de notre société. Ces regards artistiques se présentent ici comme des révélateurs qui nous amènent à réfléchir à ce que nous sommes aujourd'hui.

• Quentin Montagne (né en 1987) |  Documents d'Artistes Bretagne
• Mohamed Bourouissa (né en 1978) | Galerie Kamel Mennour, Paris
• Sven’t Jolle (né en 1966) | Galerie Laurent Godin, Paris
• Sylvain Le Corre (né en 1988) | Documents d’artistes Bretagne

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Depuis 2016, le Château de Kerjean coproduit une œuvre en partenariat avec Passerelle Centre d’art contemporain. Cette année, Sylvie Ungauer présente L’Éternel voyage, oeuvre spécialement créée pour l'exposition Terre ! Terre !.

C’est dans un monde métissé que Sylvie Ungauer nous propose son Éternel voyage. Cette sculpture "habitable", faite de matériaux simples, évoque un chez soi. Celui d’une femme, de toutes les femmes qui, parties à l’aventure, ont tricoté, cousu et attaché leur destin. Le fil, qu’il soit de laine, de coton ou en fibre, matériau fétiche de l’artiste, relie toute son oeuvre, pour rendre habitable ce radeau immobile. Aussi l’artiste nous révèle la femme en ces termes :

« Elle a fabriqué sa voile pour pouvoir voguer,
Sa couverture pour avoir chaud,
Des sangles pour porter ses affaires.
La tête c’est son chapeau, son masque, son casque, sa monture ».

Le chant qui circule dans l'installation, une mélopée, donne vie à ce mémorial dédié aux aventurières : c’est parce qu’elles chantent leur épopée que l’on peut se souvenir d’elles.