L’exposition « ferment and disorder » consiste en une série de douze photographies, de cinq linogravures, et d’une vidéo de quinze minutes diffusée en boucle. La vidéo montre des mises en scène de cinq interprétations différentes du texte « Faust ou la fête électrique » de Gertrude Stein. Ce texte a été écrit en 1938, sous forme de livret d’opéra. Ces cinq interprétations ont été préparées et présentées par cinq groupes d’étudiants d’une école d’acteurs d’Afrique du Sud. De ce fait, la problématique de ce texte est bien interprétée dans des contextes culturels et politiques particuliers.

Par la langue sublimée à la pure forme,  la matrice dramatique de cette pièce se déconstruit, ainsi  "Faust ou la fête électrique" montre des analogies à la peinture et en particulier avec la structure du cubisme et du dadaïsme.

Les photographies de Katrin Lock et de Tim Brotherton, en lien avec la vidéo, font clairement références à ces images, particulièrement par les costumes et la mise en scène des corps comme des quasi-sculptures dans un paysage indifférent, mais toutefois marqué par la civilisation.

Les linogravures reprennent d’une manière presque nostalgique, des semblants iconographiques de slogans, de slogans politiques, couplés de motifs de tatouages ou de l’Agitprop.  Les motifs, ainsi que les contenus renvoient à des inscriptions spécifiques historiques ou actuelles comme le travail, l’économie, etc.. dans le domaine publique et le corps humain.

« A la suite de son pacte avec le diable, Faust invente la lumière électrique, mais le bénéfice de cette invention lui est confisqué. Il est isolé dans une forme d’autisme. Il fait apparaître une figure féminine, mais quand elle vient à qui, il ne peut l’accueillir. Répondant au nom impossible de Marguerite Ida et Hélène Annabelle, elle sauve cependant Faust de ce présent stagnant, en lui permettant de rejoindre l’enfer qu’il appelle de ses vœux »