L'exposition personnelle « Volumes en extension » de l'artiste parisienne Katinka Bock présente six sculptures, cinq photographies, un travail mural et quatre vidéos. Elle interroge la politique et les espaces de représentation et d'action par rapport à la pratique artistique-esthétique. Le point de départ de toutes les pièces ici exposées réside dans l'analyse précise de la construction des espaces urbains, dans leur fonction d'espaces de représentation en ce qui concerne leur applicabilité et utilisation quotidiennes.

Les travaux de Katinka Bock créent un rapport entre des interventions monumentales dans l'espace urbain historique - particulièrement celui du 19e siècle - et des inscriptions dans l'urbanisme moderne. Une attention essentielle est portée sur les règles habituelles et les systèmes identitaires qui s'associent à ces conceptions de villes différentes. La base de son travail artistique est notamment constituée par la réflexion sur les apparentes frontières invisibles, par lesquelles sont définies les conceptions de l'espace urbain de connotations idéologiques différentes. Lors de cette démarche, la ville est déterminée en tant que champ d'action du quotidien dans lequel des mouvements de toute sorte sont déterminés par la nature de l'espace. Ces aspects de la structure urbaine sont appréhendés par Katinka Bock sous forme de corps et de volumes dont le comportement correspond à des règles physiques, notamment en ce qui concerne leur extension.

L'artiste transmet ces principes physiques en articulations sculpturales et imagées qui, par leur jeu d'équipe, deviennent des intérimaires symboliques des constellations et conditions sociales. Par conséquent, l'exposition fonctionne en tant que contexte symbolique politique dans lequel le spectateur et sa propre présence physique jouent un rôle spécifique. Déjà le fait d'entrer dans l'exposition exige de la part du public de se décider et d'agir activement.

Ainsi, l'exposition « Volumes en extension » ne se limite pas seulement à refléter des constructions spatiales spécifiques, mais crée par elle-même un tel espace.