Yuna Amand, Kaucyila Brooke, Mark Dion, Benoît Laffiché, Christian Mayer, Eléonore de Montesquiou, Noëlle Pujol, Catherine Rannou, Marie Voignier
L’exposition s’articule autour de deux chapitres consacrés aux différents aspects de la représentation des paysages, de la faune et de la flore.
Une partie de l'exposition reflète le caractère social et politique des paysages et des plantes ainsi que de leurs représentations.
Les espèces végétales indiquant les flux migratoires entre les continents sont également analysées, ainsi que l’image des plantes exotiques qui, dans les hautes phases du colonialisme du 19ième siècle, deviennent des éléments décoratifs dans les salons bourgeois ; aussi, les paysages d’hiver dont les frontières géographiques et politiques entre deux états paraissent s’effacer, permettant la libre circulation du trafic frontalier.
Une autre partie de l'exposition s’appuie sur les images produites dans le cadre des institutionnalisations et de la muséologie des animaux. Sont interrogés, par exemple, les modes de représentations et de classifications dans les musées d’histoire naturelle ou encore l'abstraction artistique développée à partir de phénomènes naturels.
Dans les œuvres présentées, les artistes de cette exposition se sont souvent appropriés des stratégies, des méthodes esthétiques issues d’autres disciplines, notamment des procédés scientifiques, mais sans pour autant mettre une exigence effective au caractère scientifique ou en le simulant. Au contraire, ces procédés permettent d’aborder le rôle de l’artiste par rapport à la réalité sociale et politique, ainsi que les productions d’images, leurs diffusions et contextes
Commissaire de l'exposition / Curator : Ulrike Kremeier