Francesco Finizio, Martin Jakob, Livia Johann, Vincent Hofmann & Reto Müller, Anissa Nussbaumer, Blaise Parmentier, Nicolas Raufaste, Delphine Reist, Anaïs Touchot, Stéfan Tulépo
Agir imprudemment, se mettre en route sans précautions, l'exposition S'embarquer sans biscuit propose pour le second opus de l'échange entre le Centre d’art de Neuchâtel (CAN) et Passerelle une plongée sans filet.
La ville de Brest évoque pour les continentaux, et notamment pour les suisses, une projection vers le lointain et l’ailleurs, une forme véhiculaire, imaginaire et fictive liée à l’océan. En écho aux arpenteurs et explorateurs d’un autre temps, le choix de cette ville bretonne comme destination s’appuie sur le romantisme lié à l’idée du voyage, de la rencontre culturelle, de la collaboration avec d’autres artistes. Ce projet à deux étapes permet de développer une approche collective, cherchant à affaiblir l’individualisme et à brouiller le rôle de chacun : chaque artiste devient l’hôte de l’autre et est invité à partager les « rites et coutumes locales ».
Si les artistes se sont déplacés physiquement, les œuvres présentées lors de la première exposition Tomber sous le vent (premier volet de cet échange présenté au CAN du 27.02-10.04.2016) n’ont pas traversé les frontières. Les artistes ont simplement amené dans leurs valises quelques fragments, des concepts, favorisant à Brest les actions éphémères et invendables. La modestie à produire en recourant à des matériaux pauvres et la simplicité du geste deviennent une forme de résistance et une opportunité de perdurer au-delà (ou en-deçà) de tout épuisement productiviste et économique pour ne se focaliser que sur une forme d’opulence dissidente, celle du lien créé.
Commissaires de l'exposition : Martin Jakob, Nicolas Raufaste
Projet d’échange avec le CAN, Centre d’art de Neuchâtel
Avec le soutien de Pro Helvetia