L'invention d'une histoire vraie (2)
L’exposition « L’invention d’une histoire vraie (2) » poursuit les pérégrinations de Nelly Monnier (1988, France) et d’Eric Tabuchi (1959, France) dans les campagnes françaises. Dans la continuité de leur récente exposition au centre d’art GwinZegal à Guingamp, le duo d’artistes présente une partie de leur Atlas des Régions Naturelles (ARN) et une série d’œuvres sculpturales et picturales qui en découlent.
Tout commence avec une idée à la fois insensée et chronophage : photographier et documenter l’architecture vernaculaire dans l’intégralité des régions naturelles de France – une notion assez floue – depuis la Flandre française à l’Outre Forêt alsacienne, du Freto corse au Béarn et jusqu’au Léon finistérien. La tâche s’avère colossale, à mi-chemin entre une quête sortie d’une fiction d’Heroic Fantasy et une aventure saugrenue et drôle à la Monty Python. De leurs voyages, Monnier et Tabuchi ramènent des clichés très divers, s’attachant, en premier lieu à documenter le bâti, mais par extension à décortiquer les paysages et à comprendre l’incidence des humains sur leur habitat. Le duo photographie des paysages étonnants, des architectures étranges, des situations loufoques, des endroits de joie, ou encore des lieux tombés en désuétude. C’est un portrait multi-facettes de la France, tantôt touchant, parfois absurde, jamais jugeant, qu’ils réalisent durant leurs périples. Dans leur atelier, iels trient leurs photographies par géographie ou par thème. La démarche n’est pas sans rappeler celle de Bernd et Hilla Becher, un couple de photographes allemands connus pour leurs clichés frontaux d’architecture industrielle, ou... [lire plus]