À partir du 20 septembre 2008 et jusqu’à la fin du mois d’août 2009, le centre d’art passerelle présente une série de quatre photographies de très grand format (300 x 250 cm), imprimées sur bâche, de l’artiste Marisa Maza sur la façade extérieure du bâtiment.

Cette série représente des vues faites depuis l’intérieur de maisons modernes en Floride, en regard avec l’extérieur, créant ainsi un décalage entre les habitats standardisés et une nature  à l’aspect sauvage.

Ces photographies sont cadrées par les armatures de la fenêtre, des baies vitrées, donnant ainsi aux paysages extérieurs l’impression d’être un tableau, une peinture, les motifs d’un papier-peint.

La fenêtre est la frontière entre ces deux espaces : l’intérieur s’inscrit dans l’extérieur et l’extérieur pénètre à l’intérieur. Les éléments qui constituent les habitats stylisés s’inscrivent dans le paysage extérieur et la nature devient un élément décoratif de la maison.

Depuis le début des années 90, le travail artistique de Marisa Maza s’articule autour de la question de la notion de l'identité, la politique de l'identité, tant dans sa représentation médiane, culturelle, sociale et politique ; et plus spécifiquement, autour du corps humain et des typologies urbaines, réelles, fictives ou simulées, considérées comme des systèmes (métaphoriques) qui reflètent les situations socio-politiques  (technologiques et anthropologiques).

De manière générale, Marisa Maza utilise la vidéo-installation et la photographie comme une réflexion critique sur les limites de la représentation des formats, sur les moyens de produire les images dans l'histoire de l'art, ainsi que sur la production, la distribution et la réception des images de masse produites par les médias.