Abrazo vale mil
La pratique de Guillaume Pellay est éclatée en de multiples gestes et productions aux statuts et échelles variés dont la mise en lien dessine le périmètre d'un territoire composé de références culturelles et esthétiques parfois jugées antinomiques. Son travail dépend beaucoup de l'environnement dans lequel il se développe, ainsi les liens à Brest, où il a grandi et où il vit toujours, sont nombreux.
Son exercice de la peinture, dont une grande part est exécutée sur murs sous forme de graffs et tags, se retrouve en de nombreux points lié à d'autres pratiques quotidiennes comme le glanage, la collection et la lecture.
Pendant les trois mois de sa résidence, l’artiste a poursuivi son investigation de la peinture et de ses modalités de passage, de convergence et d’existence dans la ville et l’atelier.
Bien au-delà d’un questionnement aride sur ce qui motive l’inscription de l’œuvre dans le lieu d’art supposément surface de validation et de reconnaissance critique, le travail de Guillaume Pellay se nourrit de ces porosités pour produire une œuvre qui balaie du revers de la main les dichotomies paralysantes. Héritier d’une synthèse entre high and low culture désormais admise, tout chez lui procède d’un appropriationnisme aussi choisi que dévorant porté par une aisance et une sophistication qui confine au dandysme.