… the lost part is now completed…
Les œuvres documentaires vidéo et les installations de Gitte Villesen, artiste danoise, s’apparentent aux portraits, dans le sens où ils explorent la forme, montrent des individus ou des groupes dans leur contexte socio-culturel.
Ces protagonistes ne sont ni des héros ni des victimes de circonstances. Gitte Villesen porte plutôt un regard sur leurs gestes quotidien, leurs habitudes et rituels dans un environnement socio-politique donné, entre normalité et déviation. Sa pratique artistique, qui évite toutes généralités sociales, est basée sur la documentation des échanges et des rencontres, comme la forme spécifique de l’interaction sociale.
L'exposition au centre d'art passerelle présente, également, une production récente de Villesen, qui a entrepris plusieurs voyages en Gambie depuis 2008. Sa rencontre avec le musicien gambien Amadou Sarr est le point de départ de ce travail. Ensemble, ils ont entamé une coopération qui les conduit au sein du tissu social de la culture de Sarr, à travers les pratiques magiques de Juju.
Gitte Villesen élargit sa coopération par l'enregistrement de conversations avec trois femmes liées à Sarr : Yenden Joff, Mariama Corr et Mariama Senghor, à qui elle demande de réaliser les rideaux de ses installations.
Enfin, Gitte Villesen suit une éthique de travail dans sa documentation qui peut être décrite succinctement avec les mots de l'écrivain Ursula Le Guin : « L'histoire n'est pas seulement la mienne, ni racontée par moi seule »
Commissaire de l'exposition / Curator : Ulrike Kremeier