Giulia Andreani, Amandine Arcelli, Hera Büyüktaşçiyan, Hoël Duret, Nathanaëlle Herbelin, Bouchra Khalili, Florian Mermin, Miguel Miceli, Ni Youyu, Marie Ouazzani & Nicolas Carrier, Ingrid Pollard, Liliana Porter, Yvan Salomone, Mostafa Sarabi, Allan Sekula, Ana Vaz, Charlotte Vitaioli
Dans sa chanson Face à la mer, le rappeur Passi chantait avec Calogero le départ du Congo pour la France où il a grandi. La saison été 2020 de Passerelle Centre d’art contemporain, coïncidant initialement avec les Fêtes maritimes internationales de Brest (reportées en 2022), est consacrée au littoral, plus précisément à une infrastructure, colonne vertébrale de Brest : le port.
Les ports sont des surfaces d’échanges par excellence, associés à l’aventure et au commerce dans un imaginaire romantique. Cependant, ils évoquent évidemment bien plus, depuis les nouveaux enjeux écologiques aux mouvements contestataires, et des migrations à la mémoire de l’esclavage.
Sans chercher à être exhaustive, l’exposition Face à la mer tente d’aborder chacun de ces axes à travers le travail de 18 artistes de générations et d’origines différentes. Cette grande exposition collective se déploie sur les deux étages du centre d’art, entrecroisant ces nombreux sujets et mêlant des oeuvres d’une grande diversité de médiums dont de nouvelles productions spécifiques.
Dans The Seaman (2012), Bouchra Khalili recueille le témoignage d’un travailleur philippin décrivant la vie en mer, écho d’un commerce mondialisé aux méthodes de travail peu reluisantes. Le duo Marie Ouazzani & Nicolas Carrier filme dans le port de Brest des palmiers, symbole d’une flore globalisée et d’un changement climatique global. Les peintures de Mostafa Sarabi penchent, elles, du côté de la poésie et du fantasme évoquant une mer mélancolique et sombre. Par ses collages de photographies, Ni Youyu examine subtilement les destins de migrants, entre... [lire plus]