Myriorama
Un Myriorama se présente sous la forme d’un jeu de cartes illustrées, que l’on arrange et réarrange afin de créer différentes images. Ces cartes sont peintes de manière à être juxtaposées dans n’importe quel ordre, le nombre d’arrangements possibles tend ainsi vers l’infini.
Ceel Mogami de Haas et Vianney Fivel ont appelé leur projet d’après ce jeu de cartes illustrées pour réaliser une série de vidéos constituée d’images superposées provenant de sources diverses provoquant une série d’associations et d’interprétations libres. La superposition d’images s’adapte à une forme spécifique, rappelant tour à tour un cône, une sphère, un cylindre ou un polyèdre, créant différentes vitesses qui redistribuent sans cesse les histoires dans un cadre narratif élargi.
Les cartes en jeu sont trouvées, retrouvées ou créées pour « les besoins de la cause » (Christian Besson) et sont issues de domaines de connaissances très divers ; face à ce chaos, un montage est nécessaire et consiste à combiner les cartes afin de faire surgir non seulement des images mais également ce qui se joue entre elles.“Sometimes I don’t know where this dirty road is taking me ; sometimes I can’t even see the reason why.” On pourrait reconnaître Martin Heidegger dans ces vers de Townes Van Zandt, mais également Robert Walser, Paul Celan, Aby Warburg, Gertrude Stein ou encore Mad Max. Myriorama est « une méthode spontanée de connaissance irrationnelle, basée sur l’objectivation critique et systématique des associations et interprétations délirantes », la célèbre méthode paranoïaque-critique de Dali.
Affaire de montage, Myriorama... [lire plus]
Commissaire de l'exposition / Curator : Etienne Bernard
Avec le soutien de la République et canton de Genève et de la Fondation suisse pour la culture Pro Helvetia