Everyday, I don’t
Le travail d’Alexandre Lavet a pour particularité de se fondre dans son environnement, d’éviter tout effet spectaculaire, tout en refusant pour autant de disparaître complètement. Si un nombre non négligeable d’artistes ont choisi, depuis les années 60 *, de mettre un terme à leur pratique artistique face au système de production des expositions, du gaspillage, du spectaculaire marchand, de la décoration et de la monumentalité exubérante, tel n’est pas la voie suivie par Alexandre Lavet qui préfère y opposer l’effacement, la discrétion et la vacuité. À l’instar de Douglas Huebler qui déclarait en 1969, « le monde est rempli d’objets plus ou moins intéressants ; je ne souhaite pas en rajouter **», l’artiste tente à sa manière, de ne rien rajouter, mais par le biais d’une stratégie différente qui ne saurait nier l’objet et la matière. Aussi, ces œuvres agissent par simulation et copie de ce qui se trouve potentiellement au sein des espaces d’exposition normés et de leur emblématique « white cube ». En cela, il a choisi de continuer à produire des œuvres qui, une fois appréhendée dans l’espace d’exposition, peuvent être considérées par erreur comme des ready-made. Mais ces œuvres sont en réalité des anti-ready made, car la question à l’œuvre dans la démarche d’Alexandre Lavet interroge les alternatives possibles à ce modèle, lorsqu’on a choisi de ne rien rajouter au surplus d’œuvres d’art, encore et toujours produites, exposées ou stockées dans des port-francs, et souvent, par conséquent, vidées de leur sens.
Ce sont donc bien des sculptures, des... [lire plus]
Commissariat : In extenso, Clermont-Ferrand
Dans le cadre de l’aide à la création Clermont-Auvergne-Métropole