"Sunday Morning" de Lars Mathisen, artiste danois, est une production présentée pour la première fois au centre d'art passerelle. Cette vaste installation est constituée d’un ensemble d’éléments sculpturaux / architecturaux et d’images présentées comme des photos imprimées collées au mur et des vidéo-diaporamas. Le titre de cette exposition se réfère à ce moment de la semaine où l’on peut prendre le temps de regarder, de flâner, sans contrainte horaire.

Les sculptures en bois sont comme des mini cellules qui structurent l'espace et servent de boîtes vidéo / audio mais en même temps, elles s’apparentent aux caisses de transport d’oeuvres. Ce sont des formes hybrides qui oscillent entre une présentation, un dispositif et une installation.

407 photos de la taille de cartes postales, téléchargées sur Internet sont présentées sur une ligne horizontale, se chevauchant partiellement et retraçant une chronologie identique à celle des vidéos. Il n'y a pas de critère spécifique dans la sélection des images ; elles sont assemblées sur une base non-qualitative. Par cette recherche, Lars Mathisen enquête sur l'utilisation des images décontextualisées issues des différents mass media. Les photos sont imprimées et présentées au mur comme une série de vidéos.

Le texte est entre le sous-titre des photos et une sorte d’indexation, de recherche de mots clés.
La combinaison entre le texte et l’image provoque de nouvelles narrations, des récits liés au hasard, créés accidentellement, qui sont immédiatement et sans cesse coupés par le développement continu du «scénario». Cette perturbation intentionnelle active l'imagination du spectateur suivant sa propre perception qui construit alors une nouvelle lecture des images ainsi que des textes et de leurs combinaisons.
Les perceptions individuelles et collectives se chevauchent spatialement et acoustiquement, renforçant la perturbation et l'interruption de l'ordre et de la linéarité.

La voix off en français – traduite par Google - représente un stéréotype produit d'un ordinateur.