Après le succès de sa première édition saluée par le public et la presse, Art au centre - Brest revient du 17 nov. 2022 au 15 janv. 2023. Pendant huit semaines, les artistes sélectionnés pour ce deuxième volet orienté vers la performance investiront les vitrines de commerces vacants, créant ainsi un parcours artistique à travers le centre-ville.

L’événement propose un contexte de travail stimulant pour les artistes, tout en portant attention à une juste prise en charge de leur intervention. L’insertion des oeuvres dans l’espace public 24/24h et 7/7j permet de changer le regard porté sur les expositions d’art contemporain, trop souvent stigmatisées. Une médiation adaptée est mise en place, dirigeant ainsi les actions vers tous les publics. Enfin, Art au centre - Brest met en lumière des locaux délaissés, « invisibles » aux yeux de la population. Les oeuvres révèlent leur potentiel commercial, attirant ainsi de futur.e.s acquéreurs.

Pas d’agent.e d’accueil, pas de porte ouverte, l’exposition est visible à travers une paroi vitrée à toute heure du jour ou de la nuit, garante d’une accessibilité quotidienne à la culture et une invitation au monde de l’art contemporain. Aucune démarche spécifique du visiteur n’est requise, la visite s’improvise au gré des envies, guidant les pas des curieux qui traversent la ville, à toute heure.

Cette initiative est renforcée par de très réguliers parcours commentés de chaque installation ainsi que des QR code présents sur les vitrines qui renvoient vers le site Internet de Bassin Caresse, agrémentant l’expérience des visiteurs en les dirigeant vers des informations complémentaires à l’appréciation du travail des artistes.

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Dans [La fenêtre] de Passerelle :

À l’occasion de Art au Centre Brest #2, parcours d’exposition dans les vitrines de Brest, organisé par Bassin Caresse, Passerelle présente l’installation Les divagantes* d’Ondine Bertin. Un troupeau de chèvres errantes et immobiles se retrouve au beau milieu d’un espace urbain, le regard braqué sur l’extérieur et ses passant.e.s. La toile de fond représente un paysage vallonné, habité par le reste du troupeau. Cet espace est le théâtre d’une scène pastorale, déroutante et ambiguë.

En observant la rue et ses passant.e.s, ces entités animales inversent le rapport voyeuriste usuel avec l’espace de la vitrine, qui normalement suscite un regard intéressé et unilatéral sur ce y qui est présenté, ou que l’on porte sur seulement son propre reflet. Les marcheur.euse.s regardent les chèvres autant qu'elles les scrutent. L'installation initie un jeu de dialogue entre l'espace urbain et un extérieur factice, onirique et distordu.

Cette installation rentre en écho avec La chèvre du jardin des explorateurs, exposée actuellement sur l’autre rive de la ville dans le cadre de l’exposition "17 chambres" à la Maison de la Fontaine. Juchée sur son piédestal, la chèvre, présence énigmatique à la fois facétieuse et menaçante, observe les promeneu.r.se.s.